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12 novembre, 2024
Le 4 novembre 2024, en ouverture de la semaine de Paris Photo, la seconde édition du Gala de la Fondation Henri Cartier-Bresson s’est tenue à l’hôtel Westin Paris Vendôme. Ce gala a réuni, dans un contexte festif, les acteurs du monde de la photographie. Selon le vœu formulé par Henri Cartier-Bresson et Martine Franck, la Fondation préserve leur œuvre et promeut également les nouvelles générations de photographes contemporains. C’est ainsi que pendant cette soirée, placée sous le haut patronage de Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République, en présence de Madame Rachida Dati, ministre de la Culture, cinq artistes français et internationaux ont été récompensés.
La ministre de la Culture a ouvert la soirée en annonçant, devant le parterre de professionnels de la culture et de la photographie français et internationaux présents pour l’occasion, ses engagements en faveur de la photographie, et notamment la création d’une grande célébration du bicentenaire de la photographie à l’échelle nationale en 2026-27.
Stéphanie Lacombe, Eva Diallo et Khashayar Javanmardi, lauréats des Prix du premier livre de photographies Eyes Wide Open
Conçu et organisé par l’association Eyes Wide Open avec le soutien du ministère de la Culture et de la SAIF, le programme des Prix du premier livre de photographies
Eyes Wide Open est destiné aux photographes qui souhaitent proposer un projet de premier livre avec
le soutien d’un éditeur français indépendant.
Trois lauréats ont été élus par un jury composé de sept personnalités du monde de la photographie et de la culture.
L’artiste française Stéphanie Lacombe s’est vu attribuer le Prix SAIF dédié à un photographe français ou résidant en France pour le projet Haut les cœurs, un voyage documentaire qui part à la rencontre des habitants des Hauts-de-France touchés par la crise économique.
Son projet sera édité par les Éditions de Juillet.
L’artiste suisse Eva Diallo a reçu le Prix dédié à une femme photographe de toute nationalité pour son projet Bolol, une histoire de famille racontée au rythme des aventures de ses deux cousins qui, entre 2019 et 2023, ont migré du Sénégal au sud de l’Italie en passant par le Mali, le Burkina Faso,
le Niger et la Libye. Ce projet sera édité par Cécile Fakhoury.
L’artiste iranien a été récompensé pour son projet Spell of The Caspian Lotus, autour de la pollution de la mer Caspienne. Son projet a été édité par la maison d’édition Loose Joints en octobre 2024.
François-Xavier Gbré, premier lauréat de Latitudes, un programme de la Fondation d’entreprise Hermès
La Fondation d’entreprise Hermès crée Latitudes, un nouveau programme international de soutien à la photographie contemporaine, en partenariat avec la Fondation Henri Cartier-Bresson (Paris) et l’International Center of Photography (New-York).
Le photographe franco-ivoirien François-Xavier Gbré est le lauréat de cette première édition parrainée par Clément Chéroux, directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson. Son projet consiste en un parcours photographique en Côte d’Ivoire le long des rails, parfois abandonnés, de la ligne Abidjan-Ouagadougou. Entre approche sensible et documentaire, cette série est pensée comme un témoignage des histoires politiques et intimes de cette région.
Le travail produit dans le cadre de ce programme sera présenté pour la première fois à la Fondation Henri
Cartier-Bresson à l’automne 2025, puis à l’ICP en 2026.
Sophie Calle, lauréate du Prix d’honneur de la Fondation Henri Cartier-Bresson
Créé en 2024, le Prix d’honneur de la Fondation Henri Cartier-Bresson récompense un photographe, ou un artiste utilisant la photographie, pour l’ensemble de sa carrière. Il est décerné tous les deux ans, au cours du Gala de la Fondation.
Le premier Prix d’honneur de la Fondation Henri Cartier-Bresson est attribué à Sophie Calle pour son exceptionnelle contribution en faveur de la photographie.
Depuis la fin des années 1970, l’artiste développe une œuvre prolifique, protéiforme et joyeusement subversive où la photographie joue un rôle de tout premier ordre. Ses projets sont généralement basés sur des situations paradoxales. Elle confronte ainsi volontiers le réel à l’imaginaire, l’automatisme et le contrôle, la présence et l’absence, le public et le privé, le jeu et la mort. À travers ces histoires qu’elle aime à raconter, elle parvient à créer des sortes d’épiphanies où, soudainement, les contraires cessent d’être perçus contradictoirement.
Le Gala de la Fondation Henri Cartier-Bresson a été organisé avec le soutien de la Fondation Louis Roederer et de Paris Photo.