>
Catalogue officiel de l’exposition Bill Brandt à la Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris, du 21 Septembre au 18 Décembre 2005.
« Le travail du photographe consiste, en partie, à voir les choses plus intensément que la plupart des gens. Il doit avoir et garder en lui la réceptivité de l’enfant qui regarde le monde pour la première fois, ou celle du voyageur qui découvre une contrée exotique… ils ont en eux une aptitude à l’émerveillement… »
Bill Brandt
L’exposition de la Fondation, réunit dans cet ouvrage, tente de retracer ce parcours intense où, finalement, seule compte la détermination de l’auteur à exprimer son imaginaire. En effet, bien que profondément touché par la situation difficile des mineurs du nord de l’Angleterre ou par Londres pendant la guerre, Brandt n’hésitait pas à composer ses images en faisant poser des modèles : «J’ai souvent l’impression d’avoir déjà vécu une situation présente, et j’essaie de la reconstituer telle qu’elle était dans mon souvenir. »
Puis, après la guerre, lassé par le genre documentaire, Brandt retrouve « l’approche poétique » qu’il avait abordée auprès des surréalistes et notamment de Man Ray dont il avait été l’élève à Paris: «Il me semblait qu’il y avait encore d’immenses champs non explorés. Je me suis mis à photographier des nus, des portraits et des paysages». Son oeuvre est empreinte de mystère et d’étrangeté, de connotations symboliques, à l’image de ses deux films fétiches, Citizen Kane d’Orson Welles et Soupçons d’Alfred Hitchcock.
Bill Brandt va laisser totalement libre court à sa créativité : la théâtralité des paysages ou des portraits, les nus « devenant un paysage imaginaire » (son contemporain britannique Cecil Beaton disait de lui qu’il était « le Samuel Beckett de la photographie ») … Bill Brandt portraitiste demeure très silencieux avec ses modèles. Il repère minutieusement les décors, fidèles à l’idée qu’il se fait du personnage : «Je crois qu’un bon portrait se doit d’exprimer quelque chose qui concerne le passé du sujet et donner à entrevoir quelque chose de son avenir. » Son style va pleinement s’exercer dans les séries de « nus en extérieur», dont la singularité poétique et sculpturale vise à l’infini.
Photographies
Par Bill Brandt
Textes
Écrits dee Bill Jay et Nigel Warburton
25,1 x 30 cm
Plus d’informations sur l’exposition « Bill Brandt »
Available in English only / Disponible en version anglaise uniquement
épuisé