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du 26 février au 2 juin 2019
Lauréat du Prix HCB 2017, attribué grâce au soutien de la Fondation d’entreprise Hermès, le sud-africain Guy Tillim (né en 1962) s’est attaché, avec cette nouvelle série Museum of the Revolution, à observer les effets de la décolonisation dans les grandes capitales africaines.
De longues déambulations l’ont conduit ces dernières années de Johannesbourg à Durban, Maputo, Beira, Harare, Nairobi, Kampala, Addis-Abeba, Luanda, Libreville, Accra, Abidjan, Dakar et Dar es Salaam. Les avenues, nommées et renommées, agissent en témoins silencieux des flux et reflux des changements politiques, économiques et sociaux. Elles sont devenues «le musée» des deux révolutions majeures qui ont vu le jour dans ces pays lors des dernières décennies : des régimes coloniaux aux régimes postcoloniaux, avec des emprunts aux pratiques socialistes, puis du nationalisme africain aux États capitalistes.
Guy Tillim a reçu de nombreux prix, parmi lesquels le Higashikawa Overseas Photographer Award en 2003, le Daimler-Chrysler Award for South African Photography en 2004, le prix Leica Oskar Barnack 2005. Il a été le lauréat des résidences photographiques du musée du quai Branly en 2015. Le travail de Guy Tillim a fait l’objet de plusieurs expositions personnelles comme celles au Centre photographique d’Ile-de-France, à la Fondation Serralves à Porto ou au musée Peabody à Harvard. Les œuvres de l’artiste ont également été présentées lors d’expositions collectives, notamment Africa Remix, l’art contemporain d’un continent, au Centre Pompidou en 2005, à la Biennale de São Paulo en 2006 et à la documenta 12 à Kassel en 2007. L’exposition à la Fondation HCB est accompagnée d’un ouvrage publié aux Éditions Mack.
Guy Tillim est né à Johannesbourg en 1962 et vit a Vermaaklikheid, en Afrique du Sud. Il commence la photographie en 1986 et participe au collectif Afrapix jusqu’en 1990. Son travail de photographe indépendant en Afrique du Sud pour la presse locale et étrangère inclut des missions chez Reuters entre 1986 et 1988, ainsi qu’à l’Agence France Presse de 1993 à 1994.