> Mame-Diarra Niang - Fondation Henri Cartier-Bresson
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Morphologie du rêve #4, de la série Sama Guent Guii © Mame-Diarra Niang. Courtesy of Stevenson Cape Town/Johannesburg/Amsterdam

Mame-Diarra Niang

Remember to Forget

du 9 octobre 2024 au 5 janvier 2025

Le corps noir est au cœur des nouvelles séries de l’artiste française Mame-Diarra Niang. Elle ne souhaite ni le définir, ni le raconter. Elle veut au contraire le libérer des représentations imposées par des siècles de narration occidentale. Elle cherche donc à l’abstraire, à travers ce qu’elle appelle des formes de non-portraits.
Chacune des images de cette tétralogie peut être envisagée comme une évocation de l’artiste elle-même. « Qu’est-ce qui fait que je suis moi ? », se demande-t-elle. Sa personnalité ne peut être réduite à une identité fixe, assignée ou assujettie. Elle est constituée d’expériences, de mémoires et d’oublis. Elle est de ce fait en perpétuelle évolution. C’est ce flux,
ce territoire en permanente reconfiguration, qu’elle explore.
À travers ce projet, entamé lors d’une période de long confinement, en rephotographiant des écrans, Mame-Diarra Niang joue volontiers avec ces défauts caractérisés de la photographie traditionnelle que sont le flou, les distorsions ou les halos. À la manière d’une psychologue ayant recours aux taches d’encre d’un test de Rorschach pour révéler l’inconscient, elle utilise ces disjonctions de l’imagerie contemporaine comme autant de surfaces de projection. 

« Je suis ce flou », dit-elle.

Commissaire de l’exposition
Clément Chéroux
Directeur, Fondation Henri Cartier-Bresso

Exposition

Remember to Forget est la première exposition monographique de la photographe en France.
Æther  (2024), série inédite qui clôture l’exposition, est montrée ici pour la toute première fois. 

Biographie

Mame-Diarra Niang est née en 1982 à Lyon, en France, et vit à Paris.
Artiste et photographe autodidacte, son travail explore ce qu’elle nomme la « plasticité du territoire ».
Mame-Diarra Niang a exposé son travail à de nombreuses reprises, lors d’expositions monographiques, notamment à Zeitz MOCAA au Cap (2023-2024) en Afrique du Sud et à la Galerie Stevenson à Johannesburg et Amsterdam (2022, 2021, 2017, 2014), ou lors d’expositions collectives : Glitch. The Art of Interference à la Pinakothek der Moderne à Munich en Allemagne (2023), Unbound : Performance as Rupture à la Julia Stoschek Foundation à Berlin (2023), à la Biennale de Sharjah (2023), à la Triennale de photographie d’Hambourg (2022), à la Biennale de Dakar (2022), à la Biennale de São Paulo (2018) ou à la Biennale de Berlin (2018), pour ne citer que quelques-unes parmi les plus récentes. Le travail de Mame-Diarra Niang a intégré d’importantes collections photographiques telles que celles du MoMa, de la Sharjah Art Foundation, du Huis Marseille Museum for Photography, de la Pinakothek der Moderne de Munich, du Centre National des Arts Plastiques (Cnap), de la Soloviev Foundation et la Walther Collection.
Niang a publié son premier livre d’artiste, The Citadel : A Trilogy en 2022 chez MACK, une édition en trois volumes articulant sa « relation personnelle mais analytique avec le lieu ». Elle travaille actuellement sur un second ouvrage à paraître chez MACK. 

 

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