>
Catalogue officiel de l’exposition 100th Street, de Bruce Davidson, à la Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris, du 17 Janvier au 22 Avril 2007.
« Je regardais les gens dans les yeux. Ils étaient calmes, tranquilles, retirés en eux-mêmes. »
Bruce Davidson
En 1965, le Harlem espagnol était considéré comme le quartier le plus déshérité et le plus malfamé de New York. Bruce Davidson s’est peu à peu immiscé dans ce monde invisible qui l’attirait profondément. «Je devais me pousser parfois pour aller dans ce quartier parce que j’avais peur de violer la barrière douloureuse de leur pauvreté. Mais une fois que j’y étais et que j’entrais en contact avec quelqu’un, que je me sentais intégré, je ne voulais plus m’en aller».
Muni d’une chambre avec soufflet, d’un flash électronique, Bruce Davidson a su s’intégrer à la communauté et devenir le témoin privilégié de sa vie sociale et politique, tirant tour à tour, souvent «à la demande», le portraits de familles, de couples, de ceux qui souhaitaient être immortalisés par le «picture man». Dans la rue, dans les bars, sur les toits, dans les intérieurs sombres, trois années durant, il a inlassablement photographié les habitants de ce quartier, notamment grâce à une bourse du National Endowment for the Arts, attribuée pour la première fois à un projet photographique.
Ce travail fut publié en 1969 dans le magazine suisse DU, puis par Harvard University Press en 1970 (East 100th Street, dont une édition augmentée est publiée en 2003). La même année, une exposition au MoMA de New York, où « les habitants de la 100e rue sont venus se voir», couronna l’excellence de ce travail.
Textes
Par Barney Simon
27,9 x 30,5 cm
Photographies en noir et blanc
Plus d’informations sur l’exposition « Bruce Davidson, 100th Street »
Available in English only / Disponible en version anglaise uniquement
épuisé