>
jeudi 27 mars, 2025
Les paysages sont dépositaires d’histoires humaines – politiques, coloniales, sociales ou économiques. Les paysages nocturnes de Karim Kal donnent à voir, par fragments, les stratifications historiques et sociales des territoires de la Haute Kabylie. Ceux de Zineb Sedira évoquent encore la destruction écologique ou la migration. Ces pratiques qui s’intéressent aux forces qui façonnent les paysages et s’attachent à rendre visibles les relations complexes entre l’humain et son environnement nourrissent les réflexions géo-photographiques de Danièle Méaux.
À l’occasion de la Place des images organisée en marge de l’exposition Mons Ferratus de Karim Kal, les deux artistes et la spécialiste de la photographie contemporaine discuteront du paysage comme document, de la manière dont les photographes choisissent de les représenter et de les faire parler.
Si les paysages sont des registres d’histoires et de récits – parfois violents –, comment les photographes, se faisant archéologues des paysages contemporains, traduisent ces mémoires en images ? Et comment se rapportent-ils aux enjeux politiques de la représentation de ces territoires ?
Rencontre en français.
Entrée payante. Billets sur la billetterie en ligne.
Intervenants
Karim Kal
Né en 1977 en Suisse, le photographe franco-algérien Karim Kal vit à Samoëns en Haute‑Savoie. Formé à l’École des Beaux-Arts de Grenoble et à l’École de photographie de Vevey (Suisse), Karim Kal s’est d’abord intéressé au genre du portrait avant de photographier l’espace public, en particulier la nuit. La présence humaine est toutefois toujours au centre de son travail, qui se concentre sur les traces laissées par la culture et l’histoire. Son travail a récemment été exposé à l’Ikon Gallery (Birmingham, Angleterre), à La Galerie (Noisy-le-Sec), aux Magasins Généraux (Pantin), à la Biennale d’art contemporain de Lyon et au Musée d’Art Moderne d’Alger (MAMA). Ses œuvres ont intégré les collections du Fonds national d’art contemporain, du Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole (MAMC+), du FRAC Auvergne et du Musée national de l’histoire de l’immigration.
Danièle Méaux
Spécialiste de la photographie contemporaine, Danièle Méaux est professeur émérite en esthétique et sciences de l’art à l’Université de Saint-Étienne. Elle s’intéresse tout particulièrement aux pratiques photographiques documentaires et au livre comme espace de création. Entre autres choses, elle a écrit Voyages de photographes (2009), Géo-photographies. Une approche renouvelée du territoire (2015), Enquêtes. Nouvelles formes de photographie documentaire (2019), Photographie contemporaine & anthropocène (2022) et Quand la photographie pense la forêt (2024). Elle est aussi l’auteur (avec Pierre Suchet) de Sur les traces du Furan : une enquête photographique (2024). Elle est rédactrice en chef de la revue en ligne Focales.
Zineb Sedira
Zineb Sedira vit à Londres et travaille entre Paris, Alger et Londres. Elle a d’abord trouvé son inspiration dans la recherche de son identité en tant que femme avec une géographie personnelle singulière. De ces préoccupations autobiographiques, elle a progressivement déplacé son intérêt vers des idées plus universelles de mobilité, de mémoire et de transmission. Fascinée par la relation entre mère et fille, sa vidéo Mother Tongue (2002) met en scène trois générations de femmes et soulève la question de la transmission dans un monde globalisé. Sedira a également abordé des questions environnementales et géographiques, négociant entre le passé et l’avenir. En utilisant des portraits, des paysages, la langue et la recherche d’archives, elle a développé un vocabulaire polyphonique, couvrant la fiction, le documentaire et des approches plus poétiques et lyriques. Sedira a travaillé dans le domaine de l’installation, de la photographie, du film, de la vidéo et elle est récemment revenue à la fabrication d’objets. La préservation et la transmission des souvenirs du passé afin de laisser un héritage à l’avenir ont souvent été au cœur du travail de Sedira. Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions individuelles et collectives dans le monde entier.
La Place des images
La Place des images est un format d’événement inauguré en 2023, qui prend la forme d’une conversation libre et ouverte au public et a pour objet de parcourir, le temps d’une soirée, un vaste horizon photographique et d’en explorer collectivement les ramifications.
Ces dernières années, la photographe Bieke Depoorter a suivi des astronomes amateurs, visité des observatoires, et s’est plongée dans l’histoire…
Les paysages sont dépositaires d’histoires humaines – politiques, coloniales, sociales ou économiques. Les paysages nocturnes de Karim Kal donnent à…
Clément Chéroux, directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson et commissaire des expositions Karim Kal – Mons Ferratus et Marjaana Kella…
À l’occasion de la sortie de son nouvel album Le tact, la Fondation Henri Cartier-Bresson est heureuse d’accueillir Joseph Schiano…
En 2002, en pleine guerre civile, Hady Barry et sa famille ont fui la Côte d’Ivoire pour s’installer au Sénégal.…
https://youtu.be/bOz0fo68_XU?si=pfmnlBD7Mer7QvWR Rencontre avec Mame-Diarra Niang autour de l’ouvrage Remember to Forget (Mack Books, 2024). En marge de l’exposition du même…
Clément Chéroux, directeur de la Fondation Henri Cartier-Bresson et commissaire des expositions Mame-Diarra Niang – Remember to Forget et Raymond Meeks – The…
La Fondation Henri Cartier-Bresson vous propose de découvrir l’exposition Remember to Forget avec Mame-Diarra Niang. Visite menée en français. Nombre…